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Tendances du développement durable 2020 : Le Top 10 des experts Schneider Electric

Alors que nous accueillons cette nouvelle décennie, il est à nouveau temps pour nos experts de faire des prévisions sur les tendances de cette nouvelle année en matière de développement durable.

Nous entrons dans une décennie qui inquiète par sa grande incertitude et comme une fenêtre d’opportunité pour créer un monde durable, dans lequel les personnes peuvent mener des vies épanouissantes sur une planète saine, cette fenêtre semble plus étroite que jamais.

Mais il y a aussi des tendances positives et des avancées en vue, comme en témoigne la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies selon laquelle la période d’ici à 2030 sera connue sous le nom de « Décennie de l’Action ». Les opportunités et les progrès technologiques nous promettent que de multiples avenirs sont ouverts et qu’une transformation des économies a déjà commencé.

Les experts mondiaux en énergie et développement durable de Schneider Electric ont listés les 10 tendances les plus importantes pour que les professionnels de l´industrie puissent les examiner de près en 2020 et aider leur organisation à être un leader du développement durable.

Tendance #1 : Les entreprises ouvrent la marche avec de nouveaux engagements climatiques

Les entreprises de tous les secteurs se mettent à l’action pour limiter le changement climatique avec une hausse de température globale moyenne à 1.5 degrés celsius et en promettant d’atteindre la neutralité d’émissions d’ici 2050.

Pour l’instant, 177 signataires ont garantie de mettre en place des objectifs qui s’alignent à limiter la hausse de température globale à 1.5 degrés, dont Schneider Electric qui a avancé son propre objectif de 5 ans.

Il est important de souligner que les entreprises prennent action non seulement pour aborder leurs propres émissions mais aussi pour pousser le changement des politiques dans leur pays et régions et par conséquent créent des liens ambitieux pour accélérer l’action climatique.

Tendance #2 : Les investisseurs mondiaux adoptent des investissements verts

La communauté des investisseurs s’intéresse de plus en plus aux entreprises durables. À mesure que les entreprises évoluent dans le domaine du développement durable, les interactions avec les investisseurs évoluent également. La lettre annuelle du C.E.O. Larry Fink de Blackrock dans laquelle il indique que son entreprise éviterait d’investir dans des entreprises qui « présentent un risque élevé lié à la durabilité » n’est que l’indicateur le plus récent de cette tendance.

En décembre 2019, 631 investisseurs mondiaux, qui représentent environ 37 milliards en actifs, ont signés une lettre appelant aux gouvernements d’intensifier leurs efforts contre le changement climatique.

L’UE a récemment proposé le “Plan d’Action : le financement du développement durable” pour se diriger vers la divulgation obligatoire des risques climatiques dans le cadre de nouvelles règlementations pour financer le développement durable et soutenir une économie basse en carbone. En plus des pressions exercées par les investisseurs et les consommateurs pour qu’ils fonctionnent de façon durable et divulguent les risques climatiques, les entreprises font maintenant face à des pressions législatives.

Tendance #3 : Les entreprises du monde entier achètent de l’énergie renouvelable de manière constante

En 2019, nous avons vu de nombreux développements dans le cadre de l’énergie renouvelable : en plus de la croissance constante des opportunités renouvelables aux USA, l’Europe continue à se révéler comme un marché attractif pour des PPA’s d’entreprises – une tendance qui va faire qu’accélérer en 2020.

Avec cela, nous voyons aussi une augmentation des accords innovants au sein des structures du marché européen. Par exemple, en 2019, Signify a signé le premier VPPA annoncé publiquement en Pologne et plusieurs différents types de contrats conçus pour réduire le risque ont été proposés par des développeurs de plusieurs marchées.

Au-delà de l’Europe, 2019 a montré un intérêt croissant, mais aussi une hausse des défis, dans de nouvelles géographies renouvelables : l’Inde et le Brésil ont vu un pic d’intérêt dans l’achat IREC et les deux pays montrent un potentiel important pour l’achat renouvelable en 2020. Les entreprises australiennes, quant à elles, continuent d’explorer diverses structures de contrats, allant des AAE à long terme aux contrats de détail renouvelables à court terme. 

Des nouveaux marchés de plus en plus attractifs pour l’énergie renouvelable à garder à l’œil cette année incluent le Vietnam, le Taiwan, la Chine, l’Italie et l’Allemagne. L’un des principaux moteurs des énergies renouvelables à l’horizon 2020 est l’urgence pour les entreprises d’atteindre leurs objectifs de durabilité. Avec la croissance rapide des initiatives mondiales telles que le RE100 et les objectifs scientifiques, plus d’entreprises que jamais se positionnent maintenant parmi les leaders climatiques qui prennent des engagements audacieux en matière d’énergie renouvelable et de réduction des gaz à effet de serre.

Tendance #4 : L’action pour l’eau prend l’avant

Dans le Rapport des Risques Mondiaux 2020 du Forum Mondial d’Economie, la crise liée à l’eau a été identifiée comme un des 5 risques les plus importants pour notre société au long des 10 prochaines années. Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour agir, ce qui signifie qu’il est impératif que les entreprises deviennent conscientes de leur empreinte en eau. Les entreprises doivent réunir l’information sur leur empreinte en eau en alignant les définitions dans tout leur commerce et en devenant plus informée sur d’où provient l’eau et comment elle est utilisée au sein de leur opérations.

Déjà en 2020, l’Administration des Etats Unis a enlevé les réglementations de pollution sur les ruisseaux et les zones humides. Tandis que cela pourrait être considéré comme une bataille gagnée pour les commerces parce qu’une baisse de prix et des régulations d’eau moins strictes en résultent, par la suite, cette initiative pourrait avoir des conséquences graves et irréversibles au long terme aux sources d’eau sur lesquelles les commerces dépendent pour fonctionner.

Alors que nous entrons dans la dernière décennie avant 2030, l’année où l’ONU prédit que le monde verra un déficit de 40 % de l’approvisionnement mondial en eau, nous nous attendons à voir un plus grand intérêt de la part des entreprises dans leur gestion de l’eau. Les entreprises devraient recueillir de l’information sur leur empreinte en harmonisant les définitions de l’eau dans l’ensemble de leur entreprise et en se renseignant davantage sur l’origine de l’eau et la façon dont elle est utilisée dans leurs activités.

Tendance #5 : La technologie bouleverse le développement durable et transforme les économies

Nous vivons dans un monde où l’innovation technologique est rapide. Cette technologie nous offre de nouvelles opportunités et des business modèles qui ont le potentiel de changer l’industrie énergétique et durable de manière unique et spectaculaire. Pour notre discussion, nous allons séparer la technologie en deux catégories : physique et virtuelle.

La technologie physique fait référence aux actifs comme les éoliennes, les photovoltaïques, les véhicules électriques, le stockage de batteries, les microgrids et d’autres ressources énergétiques distribuées (DER). Ces technologies continuent à s’améliorer pendant que les coûts diminuent de manière inverse. Avec ces technologies se trouvent de nombreux appareils et détecteurs connectés de « l’Internet des objets » à coût bas, rendus possible grâce à la puissance informatique.

Cette prolifération des actifs distribués signifie qu’un plus grand nombre d’utilisateurs finaux chercheront probablement à ajouter des énergies renouvelables et d’autres ressources du réseau à leur portefeuille énergétique afin d’obtenir un meilleur contrôle et une plus grande certitude des coûts, d’atteindre les objectifs et les engagements en matière de durabilité et d’améliorer la résilience. Ce changement pourrait entraîner la défection du réseau et la désintermédiation des propriétaires d’actifs utilisateurs finaux et des exploitants de réseaux centraux qui fournissent actuellement des services dans le cadre des business modèles traditionnels.

De la même façon, les technologies virtuelles, qui varient de l’intelligence artificielle jusqu’au big data, aident les organisations à devenir plus durable en permettant l’accès à l’information de meilleure qualité pour prendre des meilleures décisions.

 Les plateformes activées par la blockchain sont en cours d’être testées autour du monde, dans plusieurs scenarios variants de marchées d’énergie locaux qui permettent le trading d’énergie jusqu’à la production participative du financement et le déploiement de nouveaux actifs renouvelables.

Tendance #6 : Le changement climatique devient réel

L’année 2019 s’est terminé avec certains des cas les plus extrêmes de désastres naturels. Selon le top 20 des risques auxquels font face le monde en 2020 écrits par le Forum Mondiale d’Economie, ces risques ne font qu’augmenter. A cause de la réalité de ces risques, les entreprises devraient s’attendre à voir une pression de la part des investisseurs à faire face aux risques liés au changement climatique.

L’annonce de Blackrock disant que l’entreprise allait se retirer des investissements qui génèrent plus de 25% de leur chiffre d’affaire avec le charbon en est une bonne illustration.

En 2020, les entreprises devraient se préparer à répondre aux pressions venant des investisseurs pour agir face au changement climatique en se soumettant à la planification d’analyse de scenario, adoptant les recommandations importantes du TCFD et prenant des décisions concrètes pour atténuer l’émission venant du carbone.

Tendance #7 La neutralité carbonique est le nouvel impératif des économies

L’augmentation des objectifs de neutralité en carbone était déjà une grosse tendance en 2019. Pendant que beaucoup de compagnies ont rejoint ce mouvement, il y a encore beaucoup de discussions qui prennent place sur ce qu’est le net zéro (ou pas).

En outre, des entreprises comme Microsoft entrent maintenant dans l’espace carbone négatif en s’engageant à supprimer plus de dioxyde de carbone de l’atmosphère qu’il n’émet d’ici 2030; mais comment exactement ? 2020 apportera plus de granularité sur ces questions. Entre-temps, on peut dire sans risque de se tromper que les experts sont d’avis que le test décisif de la crédibilité du carbone est fondé sur des objectifs scientifiques (SBT) mais il est sûr que cette initiative commencera avec la réduction d’émissions alignée avec le 1.5 degré ou plus bas avec des scenarios des 2 degrés.

Tendance #8 : La chaine logistique devient le courant dominant

De nombreuses entreprises ont mis l’accent sur la réduction des émissions de carbone sur le Scope 3, ou les émissions indirectes dans la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise. L’intégration de la réduction du carbone dans la chaîne d’approvisionnement apportera une véritable percée, car les impacts pourraient être exponentiels si on les compare aux émissions produites par les activités propres d’une entreprise. Nous voyons de nombreuses activités du scope 3, comme la promotion de l’établissement d’objectifs scientifiques pour les fournisseurs, l’engagement des partenaires dans l’approvisionnement en énergie renouvelable ou la collaboration à des initiatives de R&D pour se retirer des technologies à forte intensité de carbone. L’électrification dans l’industrie du verre est un exemple de la façon dont ces activités peuvent forcer l’innovation. Nous recommandons fortement à nos clients de travailler en tandem avec les principaux partenaires au sein de leur chaine logistique pour en bénéficier.

Tendance #9 Economie circulaire – du buzz au commerce

Un nombre toujours en hausse d’entreprises ont commencé à identifier des opportunités fiables pour adopter des business modèles circulaire. Contrairement au modèle linéaire traditionnel, les modèles circulaires adoptent des stratégies de recyclage et la prolongation de la vie des produits.

De nos jours, les programmes d’économie circulaires s’étendent à découpler beaucoup d’activités économiques de la consommation de ressources limitées et aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, réduire les émissions de CO2 au sein de la chaine logistique par 45% peut se faire utilisant des techniques d’Eco design et dématérialisation.

Un nouveau programme conçu par l’UE pour réduire le carbone nommé Le Plan d’Action pour une Economie Circulaire, exposera la priorité de la forme circulaire et va sortir en Mars 2020.

Tendance #10 Les microgrids green sont en hausse

Les microgrids permettent l’accès à une alimentation électrique sécurisée et fiable pour une population croissante même dans des régions avec une pénurie d’énergie.

Les interruptions électriques sont dues au fait que les météos extrêmes augmentent et les microgrids sont disponibles entant que solution pour construire une infrastructure résiliente.

Le lancement réussi de dizaines de projets au niveau mondial, comme le centre de distribution neutre en carbone de Lidl en Finlande, a prouvé qu’il est possible de faire des économies tout en réduisant son empreinte carbonique. Les microgrids ne sont plus une solution de niche et obtiennent de plus en plus de popularité dans de nombreux secteurs comme dans l’infrastructure, commercial, militaire et les applications industrielles ; de plus beaucoup de ces microgrids sont green.